
L’idée de composer des haïkus en hébreu à l’occasion de la fête des lumières, Hanoucca m’a été inspirée par l’un des très beaux haïkus du grand écrivain japonais Natsume Sōseki (1867 – 1916) qui, après sa rencontre avec le grand poète Masaoka Shiki (1867- 1902), se mettra à la composition de haïkus.

Source : HAIKUS VAGABONDS – Sōseki – Shodo art : Izumi Kohama – Traduction : Claire Briant, Synchronique Editions.
Ces trois haïkus hébraïques s’inspirent du rythme syllabique classique japonais : 5-7-5. La forme syllabique en hébreu respecte quant à elle les règles rigoureuses de l’hébreu biblique. La forme minimaliste du haïku se prête parfaitement à l’idée que “peu de lumière détient le pouvoir de repousser les plus fortes ténèbres”. מְעַט מִן הָאוֹר דּוֹחֶה הַרְבֵּה מִן הַחֹשֶׁךְ

Hiver chandelle frémissante
Éclairant des éclats d’âme
Lueur dans l’obscurité

Fleurs de lumière s’épanouissent
Lumière jaillissante dans le cœur de l’homme
Scintillement des étoiles

Automne goutte de lumière
Fissure le rempart de l’obscurité
Luciole en sommeil
Hag Ourim Sameah!
Haïm Ouizemann