Je veux, avant tout, remercier l’ensemble des organisateurs de Limoud France du droit de parole qui me fut accordé pour défendre la cause animale à la lueur des sources hébraïques. En quoi la tradition hébraïque encourage-t-elle le retour à l’idéal végétalien ? Quelle peut être la contribution du Végétalisme selon la vision hébraïque au « tikkoun HaOlam » (réparation du monde) ? Quel rapport pouvons-nous établir entre le devoir de justice universelle et l’interdit biblique de toute souffrance animale ? Pouvons-nous mettre sur le même plan la souffrance animale et celle de l’homme ? Sauver le monde, transformer notre planète en une oasis de Paix n’est point utopique mais ne dépend que de notre choix personnel. L’homme doit s’éveiller à la pleine et entière conscience qu’il lui faut désormais emprunter le chemin de la Vie afin de cohabiter harmonieusement avec l’ensemble des créatures créées par l’Éternel.
En 1903-1904, le Rabbin Avraham Itshak HaCohen Kook – appelé à devenir le premier Grand Rabbin ashkénaze de la Palestine mandataire – rédige « Hazon Ha Tsimhonout VéHaShalom » (« Vision du Végétalisme et de la Paix ») dans lequel il expose sa vision présente et futuriste de l’accomplissement de l’idéal végétalien. Pourquoi ce texte est si révolutionnaire ? La quatrième et dernière partie du livre fait mention d’une nouvelle ère au cours de laquelle tout le genre humain, responsable du droit animal, reconnaîtra celui-ci et vivra en totale harmonie avec lui. Non point le droit animal qui serait d’ordre juridique comme nous le comprenons actuellement mais le droit d’ordre naturel. L’humanité entière atteindra un niveau de conscience si élevée qu’elle intériorisera le sens que revêt le droit naturel de l’animal. M’inspirant de cette dernière partie particulièrement révolutionnaire pour son temps, je me suis efforcé, à l’appui de nombreuses sources autant écrites qu’orales de la tradition hébraïque, de démontrer la modernité de ces derniers quant à la notion relative au droit animal. Certes l’Homme a de nombreux devoirs eu égard à l’animal afin de ne point le faire souffrir mais au-delà même de l’idée de compassion, la créature animale possède des droits qui lui sont propres. Le droit au repos (Ex. 20: 10), à la liberté (Deutéronome 25 : 4) et à la Vie (Exode 20 : 12). L’égalité de l’Homme et de l’Animal se fonde sur la valeur intrinsèque du respect de la Vie appliquée à l’un comme à l’autre. Il incombe à Israël et à l’Homme, dès maintenant, d’œuvrer afin que justice soit aussi rendue à l’animal afin qu’un terme soit mis à l’abattage industriel, à l’élimination des jeunes poussins mâles à leur naissance et à l’étouffement du poisson une fois extrait des eaux. Il en va de la dignité de l’animal mais également de chacun d’entre nous, créé à l’image de l’Eternel.
Qui d’autre que nous-mêmes aurait la faculté de prendre la défense de l’animal ? Il en va de notre responsabilité, de notre seule et unique responsabilité !
Haïm Ouizemann
Une réponse
Amen
Alléluia Merci pour nos amis qui partagent avec nous la gloire à venir.
Je prie que Dieu vienne en aide à tous les justes qui soutiennent la cause animale afin que cesse la barbarie.