L'hébreu biblique
Le blog de Haïm Ouizemann

Parashat Shémini, le feu de l’Alliance ou l’intimité de l’Alliance

וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ וַיִּ

Cette Parasha relatant la préparation des Cohanim  à leur future consécration dans le dessein de les rendre aptes au Service divin au sein de la Tente du Rendez-Vous (Mishkan) rappelle à maintes reprises le motif du feu. Les sacrifices sont consumés par le feu (Lévitique 9: 24) et l’encens composé de diverses aromates est offert sur l’autel intérieur (Lévitique 10: 1). Alors que la joie règne parmi les enfants d’Israël (Lévitique 9: 2­3-24), deux des fils d’Aaron, Nadav et Avihou, sont victimes d’une mort soudaine et mystérieuse le huitième et dernier jour de consécration.

Quelle faute Nadav et Avihou ont-ils commise pour avoir mérité un tel châtiment? N’ont-ils point tenté de s’unir au Divin, d’adhérer de toute leur force à la Transcendance divine?

א וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ וַיִּתְּנוּ בָהֵן אֵשׁ וַיָּשִׂימוּ עָלֶיהָ קְטֹרֶת וַיַּקְרִיבוּ לִפְנֵי יְהוָה אֵשׁ זָרָה אֲשֶׁר לֹא צִוָּה אֹתָם. ב וַתֵּצֵא אֵשׁ מִלִּפְנֵי יְהוָה וַתֹּאכַל אוֹתָם וַיָּמֻתוּ לִפְנֵי יְהוָה. (ויקרא י: א-ב).ש

1 Les fils d’Aaron, Nadav et Avihou, prenant chacun leur encensoir, y mirent du feu, sur lequel ils jetèrent de l’encens, et apportèrent devant le Seigneur un feu profane sans qu’il le leur eût commandé. 2 Et un feu s’élança de devant le Seigneur et les dévora, et ils moururent devant le Seigneur. (Lévitique 10: 1-2).[1]

Nombreuses sont les interprétations  proposées par les Sages d’Israël. Selon certains, puisque juste après ce triste accident, l’Eternel enjoint les Cohanim de ne point boire d’alcool avant d’officier (Lévitique 10: 9-11), les deux frères Nadav et Avihou auraient pénétré dans le Sanctuaire dans un état d’ébriété les affaiblissant spirituellement. Toutefois la source biblique est explicite: Nadav et Avihou transgressent l’interdit absolu d’offrir «un feu étranger» (Exode 30: 9), un feu que n’aurait point ordonné l’Eternel.

Quel sens donner à ce «feu étranger» (אֵשׁ זָרָה, Esh Zarah)? Les Sages d’Israël[2], se fondant sur le chapitre Lévitique 16, nous ouvrent une voie de recherche et de réflexion:

יב וְלָקַח מְלֹא-הַמַּחְתָּה גַּחֲלֵי-אֵשׁ מֵעַל הַמִּזְבֵּחַ מִלִּפְנֵי יְהוָה וּמְלֹא חָפְנָיו קְטֹרֶת סַמִּים דַּקָּה וְהֵבִיא מִבֵּית לַפָּרֹכֶת. יג וְנָתַן אֶת-הַקְּטֹרֶת עַל-הָאֵשׁ לִפְנֵי יְהוָה וְכִסָּה עֲנַן הַקְּטֹרֶת אֶת-הַכַּפֹּרֶת אֲשֶׁר עַל-הָעֵדוּת וְלֹא יָמוּת.  (ויקרא טז: יב-יג).ש

12 Il prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l’autel devant l’Eternel, et de deux poignées de parfum odoriférant en poudre; il portera ces choses au-delà du voile[3]. 13 Il jettera le fumigatoire sur le feu, devant le Seigneur, de sorte que le nuage aromatique enveloppe le propitiatoire qui abrite le Statut, et qu’il ne meure point. (Lev. 16: 12-13)[4]

Le feu doit donc être offert «לִפְנֵי ה’ face à l’Eternel», autrement dit à l’intérieur du Saint (קֹדֶשׁ Kodesh) et impérativement recouvrir intégralement le Couvercle de l’Arche d’Alliance:

ד … וְהַבַּיִת יִמָּלֵא עָשָׁן. (ישעיהו ו: ד).ש

4 … et l’enceinte s’emplissait de fumée. (Isaïe 6: 4)

Selon la tradition orale, la fumée produite par ce feu est obtenue par  l’utilisation d’une plante nommée Ma’aleh Ashan Midbariמַעֲלֵה-עָשָׁן מִדְבָּרִי») qui, reconnue pour ses propriétés fumigènes, entre dans la composition traditionnelle de l’encens. La fumée, selon les Sages, monte droit, telle une colonne ( כְּמָקֵל  «comme une tige»)  jusqu’au plafond du Saint pour finalement recouvrir graduellement l’ensemble de l’intériorité du lieu. Il semblerait que cet aromate, requis pour le recouvrement du propitiatoire, n’ait pas été compris  dans la formule de l’encens. Les Sages en attribuent la faute à Nadav et Avihou. Selon eux, l’«oubli»  du Ma’ale Ashan Midbari constitue une faute qui conduira à la mort subite des deux fils d’Aharon.

De plus, Nadav et Avihou prennent, dans leur précipitation, respectivement leur encensoir ( נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ) sans avoir préalablement prélevé les charbons ardents de l’autel intérieur (גַּחֲלֵי-אֵשׁ מֵעַל הַמִּזְבֵּח)[5] symbolisant la proximité du Divin dans le retrait de soi[6], selon l’ordre divin.

Or, le feu embrase l’encens et parfume ainsi la fumée:

טו וּבְיוֹם הָקִים אֶת-הַמִּשְׁכָּן כִּסָּה הֶעָנָן אֶת-הַמִּשְׁכָּן לְאֹהֶל הָעֵדֻת וּבָעֶרֶב יִהְיֶה עַל-הַמִּשְׁכָּן כְּמַרְאֵה-אֵשׁ עַד-בֹּקֶר. טז כֵּן יִהְיֶה תָמִיד הֶעָנָן יְכַסֶּנּוּ וּמַרְאֵה-אֵשׁ, לָיְלָה. (במדבר ט: טו-טז).ש

15 Or, le jour où l’on eut érigé le tabernacle, la nuée couvrit le tabernacle, la tente du statut; et le soir il y avait, au-dessus du tabernacle, comme une vision de feu persistant jusqu’au matin. 16 Il en fut ainsi constamment: la nuée le couvrait le jour, et le météore de feu la nuit. (Nombres 9: 15-16)

Cette fumée parfumée par l’encens symbolise la droiture des actions de l’homme, auxquelles la divinité prend plaisir:

לא וְאֶת-כָּל-חֶלְבָּהּ יָסִיר, כַּאֲשֶׁר הוּסַר חֵלֶב מֵעַל זֶבַח הַשְּׁלָמִים, וְהִקְטִיר הַכֹּהֵן הַמִּזְבֵּחָה, לְרֵיחַ נִיחֹחַ לַיהוָה; וְכִפֶּר עָלָיו הַכֹּהֵן, וְנִסְלַח לוֹ. (ויקרא ד: לא).ש

31 Il enlèvera toute la graisse, de même que la graisse a été enlevée de la victime rémunératoire; et le pontife la fera fumer sur l’autel, comme odeur agréable à l’Eternel. Le pontife fera ainsi expiation pour lui, et il lui sera pardonné. (Lévitique 4: 31).

En effet, cette fumée monte de l’autel jusqu’aux cieux, de l’homme dont les actions plaisent à l’Eternel, car il s’attache à faire la volonté de l’Eternel, et va jusqu’à s’humilier, jusqu’à offrir en sacrifice, non pas un animal, mais son propre for intérieur:

יט זִבְחֵי אֱלֹהִים רוּחַ נִשְׁבָּרָה
לֵב-נִשְׁבָּר וְנִדְכֶּה  אֱלֹהִים לֹא תִבְזֶה. (תהלים נא: יט).ש

19 les sacrifices [agréables] à Dieu, c’est un esprit contrit; un cœur brisé et abattu, ô Dieu, tu ne le dédaignes point. (Psaume 51: 19).

Par ailleurs, ce feu qui embrase l’encens rappelle l’apparition de l’Eternel à Moïse au Buisson ardent:

ב וַיֵּרָא מַלְאַךְ יְהוָה אֵלָיו בְּלַבַּת-אֵשׁ-מִתּוֹךְ הַסְּנֶה וַיַּרְא וְהִנֵּה הַסְּנֶה בֹּעֵר בָּאֵשׁ וְהַסְּנֶה אֵינֶנּוּ אֻכָּל.ש

2 Un ange du Seigneur lui apparut dans un jet de flamme au milieu d’un buisson. Il remarqua que le buisson était en feu et cependant ne se consumait point.

ג וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אָסֻרָה-נָּא וְאֶרְאֶה, אֶת-הַמַּרְאֶה הַגָּדֹל הַזֶּה  מַדּוּעַ לֹא-יִבְעַר הַסְּנֶה. ש

3 Moïse se dit: “Je veux m’approcher, je veux examiner ce grand phénomène: pourquoi le buisson ne se consume pas.”

ד וַיַּרְא יְהוָה כִּי סָר לִרְאוֹת וַיִּקְרָא אֵלָיו אֱלֹהִים מִתּוֹךְ הַסְּנֶה וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה מֹשֶׁה-וַיֹּאמֶר הִנֵּנִי.ש

4 L’Éternel vit qu’il s’approchait pour regarder; alors le Seigneur l’appela du sein du buisson, disant: “Moïse! Moïse!” Et il répondit: “Me voici.”

ה וַיֹּאמֶר אַל-תִּקְרַב הֲלֹם שַׁל-נְעָלֶיךָ מֵעַל רַגְלֶיךָ כִּי הַמָּקוֹם אֲשֶׁר אַתָּה עוֹמֵד עָלָיו אַדְמַת-קֹדֶשׁ הוּא.ש

5 Il reprit: “N’approche point d’ici! Ote ta chaussure, car l’endroit que tu foules est un sol sacré!”

ו וַיֹּאמֶר אָנֹכִי אֱלֹהֵי אָבִיךָ אֱלֹהֵי אַבְרָהָם אֱלֹהֵי יִצְחָק וֵאלֹהֵי יַעֲקֹב וַיַּסְתֵּר מֹשֶׁה פָּנָיו כִּי יָרֵא מֵהַבִּיט אֶל-הָאֱלֹהִים. (שמות ג: ב-ו).ש

6 Il ajouta: “Je suis la Divinité de ton père, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob…” Moïse se couvrit le visage, craignant de regarder le Seigneur. (Exode 3: 2-6).

Notons que la racine verbale ס. ו. ר. / S. Ou. R. signifie dans le contexte de l’épisode du buisson ardent «se retirer de… pour se rapprocher vers…».  L’intime Présence divine (Shekhina) ne se laisse découvrir qu’à ceux qui font avant tout preuve de retrait en leur for intérieur.

Ce retrait caractérisant la figure emblématique de Moïse permet à celui-ci d’évoluer dans la sphère divine sans aucun voile[7]:

יח וְהַר סִינַי עָשַׁן כֻּלּוֹ מִפְּנֵי אֲשֶׁר יָרַד עָלָיו יְהוָה בָּאֵשׁ וַיַּעַל עֲשָׁנוֹ כְּעֶשֶׁן הַכִּבְשָׁן וַיֶּחֱרַד כָּל-הָהָר מְאֹד. יט וַיְהִי קוֹל הַשֹּׁפָר, הוֹלֵךְ וְחָזֵק מְאֹד מֹשֶׁה יְדַבֵּר וְהָאֱלֹהִים יַעֲנֶנּוּ בְקוֹל. (שמות יט: יח-יט).ש

18 Or, la montagne de Sinaï était toute fumante, parce que le Seigneur y était descendu au sein de la flamme; sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise et la montagne entière tremblait violemment. 19 Le son du cor allait redoublant d’intensité; Moïse parlait et la voix divine lui répondait.” (Exode 19: 18-19).

De la même manière, Moïse a pu se trouver au cœur même de la nuée symbolisant la Présence divine:

יח וַיָּבֹא מֹשֶׁה בְּתוֹךְ הֶעָנָן וַיַּעַל אֶל-הָהָר וַיְהִי מֹשֶׁה בָּהָר אַרְבָּעִים יוֹם וְאַרְבָּעִים לָיְלָה. (שמות כד: יח).ש

18 Moïse pénétra au milieu du nuage et s’éleva sur la montagne; et il resta sur cette montagne quarante jours et quarante nuits. (Exode 24: 18).

La Présence divine (שְׁכִינָה Shekhina) se manifeste dans la nuée. Le Cohen Gadol (Grand-Prêtre), comme  Moïse, recrée le nuage avec la fumée de l’encens non point pour se séparer de la Divinité mais au contraire pour se rapprocher de manière intime de la Présence divine (שְׁכִינָה Shekhina). L’Alliance au mont Sinaï se fonde sur deux temps: tout d’abord un temps de retrait (Exode 19: 12) puis un temps de proximité avec l’Eternel:

יד וְכָל-הָעָם רֹאִים אֶת-הַקּוֹלֹת וְאֶת-הַלַּפִּידִם וְאֵת קוֹל הַשֹּׁפָר וְאֶת-הָהָר עָשֵׁן וַיַּרְא הָעָם וַיָּנֻעוּ וַיַּעַמְדוּ מֵרָחֹק. (שמות כ: טו).ש

14 Or, tout le peuple fut témoin de ces tonnerres, de ces feux, de ce bruit de cor, de cette montagne fumante et le peuple à cette vue, trembla et se tint à distance.

טו וַיֹּאמְרוּ אֶל-מֹשֶׁה, דַּבֵּר-אַתָּה עִמָּנוּ וְנִשְׁמָעָה וְאַל-יְדַבֵּר עִמָּנוּ אֱלֹהִים פֶּן-נָמוּת.ש

15 Et ils dirent à Moïse: “Que ce soit toi qui nous parles et nous pourrons entendre mais que le Seigneur ne nous parle point, nous pourrions mourir.” (Exode 20: 14-15)

Les fils d’Israël, de peur de mourir, affirment être incapables de se rapprocher de l’Eternel et ne s’en remettent qu’à Moïse.

Quant à Nadav et Avihou il est possible, dans l’enthousiasme du huitième jour consacrant les Cohanim comme fidèles garants de l’Alliance, qu’ils aient donné un sens différent à leur mission. En ajoutant un feu que l’Eternel n’avait pas commandé, ils ont agi à la manière de prêtres païens qui encensent l’autel de leurs divinités pour en obtenir une quelconque faveur et leurs bonnes grâces. Ils agissent sans mouvement de retrait (Cf. Exode 24:1,9-11). L’encens offert sur l’autel de l’encens dans le Mishkan a une toute autre signification: celle du lien intrinsèque et fondamental scellé par l’Alliance entre le peuple d’Israël et l’Eternel. La racine Q. T. R. /   ק. ט. ר.composant le terme קְטֹרֶת  («Qetoret, Encens») signifie en araméen «lier, unir» (Daniel 5: 6).

Les Cohanim dans le Mishkan sont en eux-mêmes le symbole de l’Alliance parfaite entre l’Eternel, son peuple et le monde entier. C’est pourquoi ils ne peuvent prendre le deuil de ceux qui leur sont proches (Lévitique 10: 6-7):

ג וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אֶל-אַהֲרֹן הוּא אֲשֶׁר-דִּבֶּר יְהוָה לֵאמֹר בִּקְרֹבַי אֶקָּדֵשׁ וְעַל-פְּנֵי כָל-הָעָם אֶכָּבֵד וַיִּדֹּם, אַהֲרֹן. (ויקרא י: ג). ש

3 Moïse dit à Aaron: “C’est là ce qu’avait déclaré l’Éternel en disant: Je veux être sanctifié par ceux qui m’approchent et glorifié à la face de tout le peuple!” Et Aaron garda le silence (Lévitique 10: 3)

Cette proximité d’Israël de l’Eternel vise à sanctifier le Nom divin parmi Israël et le Monde entier:

 וּבָרָא יְהוָה עַל כָּל־מְכוֹן הַר־צִיּוֹן וְעַל־מִקְרָאֶהָ עָנָן יוֹמָם וְעָשָׁן וְנֹגַהּ אֵשׁ לֶהָבָה לָיְלָה כִּי עַל־כָּל־כָּבוֹד חֻפָּה׃ש

 Adonaï fera sur toute l’étendue de la montagne de Tsione et sur ses réunions, un nuage et une vapeur le jour, et la lumière d’un feu éclatant la nuit, car sur tout ce qui est glorieux il y aura un dais.  ” (Isaïe 4: 5)[8]

 

[1] Parashat Shémini , Lévitique 9: 1- 11-47

[2] Traité Yoma 53: a.

[3] Traduction: Louis Segond

[4]  Traduction Samuel Cahen

[5] En comparant le verset Lévitique 9: 24 à Lévitique 10: 2, on peut penser que Nadav et Avihou n’ont pas effectué ce nécessaire retrait intérieur pour être tout à l’écoute du Divin:

כד וַתֵּצֵא אֵשׁ מִלִּפְנֵי יְהוָה וַתֹּאכַל עַל-הַמִּזְבֵּחַ אֶת-הָעֹלָה וְאֶת-הַחֲלָבִים וַיַּרְא כָּל-הָעָם וַיָּרֹנּוּ וַיִּפְּלוּ עַל-פְּנֵיהֶם. (ןיקרא ט: כד).ש

24 Un feu s’élança de devant le Seigneur, et consuma, sur l’autel, l’holocauste et les graisses. A cette vue, tout le peuple jeta des cris de joie, et ils tombèrent sur leurs faces. (Lévitique 9: 24)

 

[6] La noirceur extérieure du charbon ardent cache sa lumière. De la même manière, l’être humain est animé de la lumière de la Présence divine qui irradie son âme.

[7]  Cf. aussi Exode 33: 9; 20-23

[8]  Traduction: Samuel Cahen

 

Shabbat shalom et Hag Pessah Sameah!

[email protected]

Avec toutes mes amitiés,

Haïm Ouizemann

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J’ai plus de 30 ans d’expérience dans l’étude et l’enseignement de la Bible. Il n’y a pas de limite à ce que la Bible prodigue comme connaissance et inspiration pour la vie.
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