L'hébreu biblique
Le blog de Haïm Ouizemann

Parashat Toledot, Isaac ou le combat pour Erets Israël

וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ וַיִּ

La ville de Re'hovot en 1893 (Wikipedia)
La ville de Re’hovot en 1893 (Wikipedia)

Nombreux sont ceux parmi les commentateurs à affirmer qu’Isaac n’a été que le fidèle continuateur de son père Avraham: «Tout ce qui est arrivé à Avraham le fut également à Isaac»[1]. En effet, Isaac va devoir surmonter maintes épreuves qui ne sont point sans rappeler celles de son père: la famine, la convoitise du roi Avimelekh pour son épouse Sarah, la jalousie des Philistins…

Pouvons-nous toutefois prétendre qu’Isaac n’a été qu’un fidèle gardien de la mémoire d’Avraham? Isaac est-il une pure duplication de son père Avraham? Se focaliser sur son esprit conservateur et immobiliste ne revient-il point à minimiser la grandeur et la particularité d’Isaac, le Patriarche d’Israël auquel la ToRaH ne consacre qu’une seule et unique parasha!

Or, l’on peut relever quelques différences entre les deux Patriarches relatifs à la centralité d’Israël[2].

Descente d’Avraham en Egypte:

  • Avraham:

י וַיְהִי רָעָב בָּאָרֶץ וַיֵּרֶד אַבְרָם מִצְרַיְמָה לָגוּר שָׁם כִּי-כָבֵד הָרָעָב בָּאָרֶץ. (בראשית יב: י).ש

10 Or, il y eut une famine dans le pays. Abram descendit en Égypte pour y séjourner, la famine étant excessive dans le pays. (Genèse 12: 10).
  • Isaac:

א וַיְהִי רָעָב בָּאָרֶץ מִלְּבַד הָרָעָב הָרִאשׁוֹן אֲשֶׁר הָיָה בִּימֵי אַבְרָהָם וַיֵּלֶךְ יִצְחָק אֶל-אֲבִימֶלֶךְ מֶלֶךְ-פְּלִשְׁתִּים גְּרָרָה. (בראשית כו: א).ש

1 Il y eut une famine dans le pays, outre la première famine qui avait sévi du temps d’Abraham. Isaac alla chez AviméleKh, roi des Philistins, à Gherar. (Genèse 26: 1).[3]

Alors qu’Avraham, atteint par la famine, descend en Egypte, Isaac, quant à lui, demeure à l’intérieur des frontières d’Erets Israël. Contrairement au commentateur rabbi David Kimhi (RaDaK), considérant le départ d’Avraham vers l’Egypte comme une épreuve que ce dernier surmontera avec succès, le commentateur Na’hmanide (RaMBaN) adhère à la thèse selon laquelle le Patriarche aurait commis une si grave erreur que l’Eternel en fera subir les conséquences sur les fils d’Israël à travers l’exil et la condition d’esclavage en Egypte. Comment comprendre cette conduite de celui qui est élu par l’Eternel (Genèse 18: 19 יְדַעְתִּיו YeDaTiV, «je l’ai connu»), et enraciné dans la terre qui lui est promise, à lui et à sa descendance (Genèse 13: 14-15)?

Si l’Eternel a «permis» à Avraham de «descendre» en Egypte, Il a formellement interdit à Isaac de franchir les frontières d’Erets Israël.

ב וַיֵּרָא אֵלָיו יְהוָה וַיֹּאמֶר אַל-תֵּרֵד מִצְרָיְמָה שְׁכֹן בָּאָרֶץ אֲשֶׁר אֹמַר אֵלֶיךָ.  ג גּוּר בָּאָרֶץ הַזֹּאת וְאֶהְיֶה עִמְּךָ וַאֲבָרְכֶךָּ  כִּי-לְךָ וּלְזַרְעֲךָ אֶתֵּן אֶת-כָּל-הָאֲרָצֹת הָאֵל וַהֲקִמֹתִי אֶת-הַשְּׁבֻעָה אֲשֶׁר נִשְׁבַּעְתִּי לְאַבְרָהָם אָבִיךָ. ד וְהִרְבֵּיתִי אֶת-זַרְעֲךָ כְּכוֹכְבֵי הַשָּׁמַיִם וְנָתַתִּי לְזַרְעֲךָ אֵת כָּל-הָאֲרָצֹת הָאֵל וְהִתְבָּרְכוּ בְזַרְעֲךָ כֹּל גּוֹיֵי הָאָרֶץ. (בראשית כו: ב-ד).ש

2 Le Seigneur lui apparut et dit: “Ne descends pas en Egypte; fixe ta demeure dans le pays que je te désignerai. 3 Arrête-toi dans ce pays ci, je serai avec toi et je te bénirai; car à toi et à ta postérité je donnerai tous ces pays, accomplissant ainsi l’Alliance que j’ai conclue avec ton père Abraham. 4 Je multiplierai ta descendance comme les astres du ciel; je lui donnerai tous ces pays et en ta descendance seront bénies toutes les nations du monde. (Genèse 26: 2-4).

Autrement dit, l’accomplissement de l’Alliance conclue avec Avraham –don de la terre, descendance nombreuse- est scellé par Isaac qui «répare» par sa personne l’erreur de son père et accomplit la promesse divine donnée à Avraham. Il est et restera le Patriarche d’Israël, premier «Sabra»[4] de l’Histoire, ayant vécu toute sa vie sans jamais quitter les frontières d’Erets Israël.  En cela, il deviendra, à son tour, une bénédiction pour les Nations (Genèse 26: 2-4), comme l’avait été avant lui son père Avraham:

יז כִּי-בָרֵךְ אֲבָרֶכְךָ וְהַרְבָּה אַרְבֶּה אֶת-זַרְעֲךָ כְּכוֹכְבֵי הַשָּׁמַיִם וְכַחוֹל אֲשֶׁר עַל-שְׂפַת הַיָּם וְיִרַשׁ זַרְעֲךָ אֵת שַׁעַר אֹיְבָיו. יח וְהִתְבָּרְכוּ בְזַרְעֲךָ כֹּל גּוֹיֵי הָאָרֶץ עֵקֶב אֲשֶׁר שָׁמַעְתָּ בְּקֹלִי. (בראשית כב: יז-יח).ש

17 je te bénirai; je multiplierai ta descendance comme les étoiles du ciel et comme le sable du rivage de la mer et ta postérité conquerra les portes de ses ennemis. 18 Et toutes les nations de la terre seront bénies par ta postérité, en récompense de ce que tu as obéi à ma voix.” (Genèse 22: 17-18).

. Conclusion de la paix

  • Abraham

ז וַיְהִי-רִיב בֵּין רֹעֵי מִקְנֵה-אַבְרָם וּבֵין רֹעֵי מִקְנֵה-לוֹט וְהַכְּנַעֲנִי וְהַפְּרִזִּי, אָז יֹשֵׁב בָּאָרֶץ. ח וַיֹּאמֶר אַבְרָם אֶל-לוֹט, אַל-נָא תְהִי מְרִיבָה בֵּינִי וּבֵינֶךָ, וּבֵין רֹעַי, וּבֵין רֹעֶיךָ: כִּי-אֲנָשִׁים אַחִים, אֲנָחְנוּ. ט הֲלֹא כָל-הָאָרֶץ לְפָנֶיךָ, הִפָּרֶד נָא מֵעָלָי: אִם-הַשְּׂמֹאל וְאֵימִנָה, וְאִם-הַיָּמִין וְאַשְׂמְאִילָה. (בראשית יג: ז-ט).ש

7 Il s’éleva des différends entre les pasteurs des troupeaux d’Abram et les pasteurs des troupeaux de Loth ; le Cananéen et le Phérézéen occupaient alors le pays. Abram dit à Loth: “Qu’il n’y ait donc point de querelles entre moi et toi, entre mes pasteurs et les tiens; car nous sommes frères. Toute la contrée n’est elle pas devant toi? De grâce, sépare-toi de moi: si tu vas à gauche, j’irai à droite; si tu vas à droite, je prendrai la gauche.” (Genèse 13: 7-9)
  • Isaac

יט וַיַּחְפְּרוּ עַבְדֵי-יִצְחָק בַּנָּחַל וַיִּמְצְאוּ-שָׁם בְּאֵר מַיִם חַיִּים. כ וַיָּרִיבוּ רֹעֵי גְרָר עִם-רֹעֵי יִצְחָק לֵאמֹר לָנוּ הַמָּיִם וַיִּקְרָא שֵׁם-הַבְּאֵר עֵשֶׂק כִּי הִתְעַשְּׂקוּ עִמּוֹ. (בראשית כו: יט-כ).ש

19 Les serviteurs d’Isaac, en creusant dans la vallée, y découvrirent une source d’eau vive. 20 Les pâtres de Gherar cherchèrent querelle à ceux d’Isaac, en disant: “L’eau est à nous!” Il appela ce puits Eshek parce qu’on le lui avait contesté. (Genèse 26: 19-20)

Si Avraham entame des pourparlers et se montre disposé à faire un compromis territorial avec son neveu Lot (Genèse 13: 8) car il est la chair de sa chair, Isaac brille par son silence face aux Philistins chez qui il est allé se refugier de la famine, mais qui lui sont totalement étrangers, tant par la culture que par le sang:

כא וַיַּחְפְּרוּ בְּאֵר אַחֶרֶת וַיָּרִיבוּ גַּם-עָלֶיהָ וַיִּקְרָא שְׁמָהּ שִׂטְנָה. כב וַיַּעְתֵּק מִשָּׁם- וַיַּחְפֹּר בְּאֵר אַחֶרֶת וְלֹא רָבוּ עָלֶיהָ וַיִּקְרָא שְׁמָהּ רְחֹבוֹת וַיֹּאמֶר כִּי-עַתָּה הִרְחִיב יְהוָה לָנוּ וּפָרִינוּ בָאָרֶץ. (בראשית כו: כא-גב).ש

21 lls creusèrent un nouveau puits sur lequel on se querella encore. Il lui donna le nom de Sitna. 22 Il délogea de là et creusa un autre puits, qu’on ne lui disputa point; il le nomma Rehovoth, disant: “Désormais, le Seigneur nous a élargis et nous prospérerons dans la contrée.” (Genèse 26: 21-22).

Ainsi, Isaac renonce sans mot dire, pour éviter la querelle avec ses voisins Philistins, à deux puits, Esseq et Sitna. Il ne trouvera la paix qu’en creusant un troisième puits.  Ce puits, il le nomme «רְחֹבוֹת Re’HoVoT», dont la racine est: R. H.V. / ר. ח.ב./ «élargir, étendre, s’épanouir»). De plus, l’anagramme du nom «Re‘HoVOT»  רְחֹבוֹת renvoie au verbe וּבָחַרְתָּ/ OuVa‘HaRTa, «et tu choisiras» (Deutéronome 30: 19) qui enjoint à l’Homme de choisir «la Vie et le Bien» (Deutéronome 30: 15). Ce nom de Re’HoVoT révèle ainsi que ce puits est source de Vie et de Bien, et non point de mort et de ruine. Par ailleurs, le terme de «Re‘HoVOT» possède les mêmes lettres, mais dans le désordre, que le mot  חֲרָבוֹת/ HaRaVOT, «glaives». Isaac transforme cette terre de ruine et de mort violente en terre de Bonheur, de renouveau et d’espérance pour tout le genre humain.

La ville moderne de Re'hovot (Wikipedia)
La ville moderne de Re’hovot (Wikipedia)

. Conclusion de la paix:

  • Avraham:

כג וְעַתָּה הִשָּׁבְעָה לִּי בֵאלֹהִים הֵנָּה אִם-תִּשְׁקֹר לִי וּלְנִינִי וּלְנֶכְדִּי כַּחֶסֶד אֲשֶׁר-עָשִׂיתִי עִמְּךָ, תַּעֲשֶׂה עִמָּדִי וְעִם-הָאָרֶץ, אֲשֶׁר-גַּרְתָּה בָּהּ. כד וַיֹּאמֶר אַבְרָהָם אָנֹכִי אִשָּׁבֵעַ. כה וְהוֹכִחַ אַבְרָהָם אֶת-אֲבִימֶלֶךְ עַל-אֹדוֹת בְּאֵר הַמַּיִם אֲשֶׁר גָּזְלוּ עַבְדֵי אֲבִימֶלֶךְ. כו וַיֹּאמֶר אֲבִימֶלֶךְ לֹא יָדַעְתִּי מִי עָשָׂה אֶת-הַדָּבָר הַזֶּה וְגַם-אַתָּה לֹא-הִגַּדְתָּ לִּי וְגַם אָנֹכִי לֹא שָׁמַעְתִּי בִּלְתִּי הַיּוֹם. כז וַיִּקַּח אַבְרָהָם צֹאן וּבָקָר וַיִּתֵּן לַאֲבִימֶלֶךְ וַיִּכְרְתוּ שְׁנֵיהֶם בְּרִית. (בראשית כא: כג-כז).ש

23 Et maintenant, jure-moi par ce Dieu que tu ne seras infidèle ni à moi, ni à mes enfants, ni à ma postérité; que, comme j’ai bien agi à ton égard, ainsi tu agiras envers moi et envers le pays où tu es venu séjourner.” 24 Abraham répondit: “Je veux le jurer.” 25 Or, Abraham avait fait des reproches à Avimélekh, au sujet d’un puits dont les gens d’Avimélekh s’étaient emparés. 26 Et Avimélekh avait répondu: “Je ne sais qui a commis cette action: toi-même tu ne m’en avais pas instruit et moi, je l’ignorais avant ce jour.” 27 Abraham prit du menu et du gros bétail qu’il remit à Avimélekh et ils conclurent mutuellement une alliance.  (Genèse 21: 23-27).
  • Isaac:

כז וַיֹּאמֶר אֲלֵהֶם יִצְחָק מַדּוּעַ בָּאתֶם אֵלָי וְאַתֶּם שְׂנֵאתֶם אֹתִי וַתְּשַׁלְּחוּנִי מֵאִתְּכֶם. כח וַיֹּאמְרוּ רָאוֹ רָאִינוּ כִּי-הָיָה יְהוָה עִמָּךְ וַנֹּאמֶר תְּהִי נָא אָלָה בֵּינוֹתֵינוּ בֵּינֵינוּ וּבֵינֶךָ וְנִכְרְתָה בְרִית עִמָּךְ. (בראשית כו: כז-כח). ש

27 Isaac leur dit: “Pourquoi êtes-vous [Philistins] venus à moi, alors que vous me haïssez et que vous m’avez éconduit de chez vous?” 28 Ils répondirent: “Nous avons bien vu que l’Eternel était avec toi et nous avons dit: ‘Oh! qu’il y ait un engagement réciproque entre nous et toi!’ Nous voudrions conclure une alliance avec toi “?”(Gen. 26: 27-28).

Face aux Philistins, Avraham se tient également coi. Il ne prononce quasiment nul mot pendant la conclusion de l’alliance avec Avimelekh roi des Philistins. Son langage sera essentiellement traduit par le geste, avec le don de sept brebis comme garantes de ce que le puits avait été creusé par ses serviteurs.

A l’instar de son père, Isaac parle aux Philistins pour leur poser la question de leur étrange comportement: pourquoi viennent-ils à lui pour conclure une alliance, alors qu’ils ont exprimé leur haine à son égard? Or, Avimelekh roi des Philistins semble lui aussi révérer l’Eternel, comme Dieu de l’Univers, mais sans reconnaître de droits particuliers à Avraham et Isaac, précurseurs de ce qui deviendra les Hébreux, «le peuple de l’Eternel». Or, à la différence de son père, qui avait conclu une alliance purement tactique avec Avimelekh et les Philistins, Isaac a obtenu d’eux la reconnaissance du lien particulier qui unit la divinité à Isaac, vivant sur la Terre que l’Eternel lui a promise, et, plus tard, à sa descendance, les Hébreux et les Juifs, de la tribu de Juda: «Nous avons bien vu que l’Eternel était avec toi» (Genèse 26: 28).

Il s’avère donc clairement qu’YTsHaK, loin de se confiner à un immobilisme conservateur, s’avère être une figure fort active, capable de prendre des décisions autonomes sans nécessairement subir le poids d’exigences extérieures. Il est intéressant de noter que si nous imaginions jusqu’à présent Avraham comme une figure dynamique et dominante et celle d’Isaac comme passive et conservatrice – le chaînon intermédiaire soumis au parcours de son père– la comparaison des sources nous conduit, en fait, à repenser, dans une certaine mesure,  notre vision forgée par une lecture monodimensionnelle et refermée sur elle-même. Si certes, Isaac représente le chaînon reliant Avraham à Yaakov, il constitue la clef de voûte du combat pour Erets Israël.

Il n’est point impossible de penser qu’Isaac luttant pour revendiquer son Pays fut, de fait, le précurseur du mouvement sioniste et, qui plus est, insuffla plus particulièrement un souffle de renouveau identitaire à la faction russe composante essentielle de ce mouvement historique d’auto-émancipation. Celle-ci va, lors du sixième Congrès sioniste (1903) s’opposer ardemment au projet Ouganda proposé par Théodore Herzl. En effet, Herzl, dépité de ne pouvoir être soutenu par les Nations décide, en désespoir de cause, d’accepter un refuge territorial temporaire pour l’ensemble du peuple juif en Ouganda. La ténacité de la faction russe finit par l’emporter sur le désespoir du visionnaire Herzl. Israël doit recouvrer sa terre et nulle autre! S’il faut envisager le retour des Juifs sur une terre à eux, comment penser qu’Israël pourrait vivre loin à l’écart de sa terre-matrie et trahir la promesse faite aux Patriarches? Tous les projets comme l’Ouganda, comme le Birobidjan, se sont soldés par un échec.

Le premier Premier ministre du nouvel Etat hébreu, David Ben Gourion écrit: «Etre sioniste, cela signifie lier son destin personnel à celui de Erets-Israël, non point seulement son destin personnel mais aussi celui de sa propre famille et enfants. Seul celui qui vit, travaille en Erets et y éduque ses fils et filles afin de bâtir et défendre Erets-Israël est vraiment sioniste».

[1] Midrash HaGadol sur le verset de Genèse 26: 1.

[2] Voir le Rav Amnon Bazaq. Né en 1966, il est l’un des principaux rabbins enseignant à la Yeshiva Har Etsion et conférencier à la faculté Herzog.

[3] Parashat Toldot, Genèse 25: 19- 28: 9

[4]  En Israël moderne, il s’agit d’un Juif Israélien né en Israël.

 

Au plaisir de vous retrouver,

Shabbat shalom!

Avec toutes mes amitiés,

Haïm Ouizemann

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Une réponse

  1. Abraham est un nomade. il agit en nomade qui se déplace en fonction des besoins en eau et en nourriture.
    Avec Isaac la sédentarité s’installe.
    Il est à remarquer que les 2 premiers puits, qui semblent être hors du territoire prévu, sont contestés par les bergers habitant le coin; celui qui fournira de l’eau en abondance est celui qui semble se situer sur le futur Israël, et Là Isaac s’installe ; (à vérifier)
    Il est à remarquer qu’Isaac ne soumet pas les peuplades du coin, il s’installe là où personne ne revendique eau et champs.
    Isaac précurseur du sionisme?? je n’irai pas jusque là, puisque Israël n’est encore qu’une terre promise à la descendance, mais…… en effet: seul celui qui nait, vit , meurt, se bat pour sa terre, sa nation, a droit de se dire citoyen à part entière. s’il migre à chaque soucis il ne peut guère revendiquer une appartenance à un peuple, à une nation.

    Il y a, en effet, un enseignement à tirer… comme toujours dans le récit biblique, et un enseignement très important pour Israël aujourd’hui.
    la terre Israël ne se construit jamais au détriment des populations locales déjà implantées sur ce sol. A aucun moment du récit biblique les hébreux, les Israéliens, les descendants de Noé, d’Abraham, d’Isaac… n’ont occupé une terre vierge de tout habitant, et à aucun moment ils n’ont exterminé ces habitants.
    Tout comme notre terre ne vient pas de “rien”, l’humain ne vient pas de “rien”, le monothéisme ne vient pas de “rien”, Israël ne vient pas de “rien”.

    Il est donc très intéressant de se pencher sur Israël aujourd’hui.
    Pendant environ 2 000 ans territoire renommé Palestine, peuplé de descendants de la puissance Israël détruite, et d’autres populations sans doute venues d’un peu partout, au grès des migrations. On peut affirmer qu’au cours de ces 2000 ans, des Israélites (des juifs) exilés sont revenus régulièrement sur LEUR terre, se contentant, semble t’il de l’appellation Palestine.
    Oui, mais voilà qu’en 1897 le Moyen orient prend une dimension particulière pour les Européens: pétrole, Suez… nous sommes en pleine période coloniale et il devient urgent de coloniser ce qui peut être coloniser en Afrique, au moyen-orient, en Asie. que peut-on coloniser facilement au Moyen-orient?? la Palestine, et oui… On a bien essayé d’envoyer les juifs coloniser au profit de l’Europe, l’Ouganda, oui mais les Juifs n’ont aucune envie d’aller en Afrique (encore qu’une petite partie va s’y installer, et y vit toujours); les Juifs veulent retrouver leur terre, veulent reconstruire un pays, leur pays ISRAËL. Les puissances Européennes et USA ont un filon tout trouvé pour implanter une population occidentale au service de l’Occident. Une population prête à tout pour retrouver, reconstruire un pays: Israël!!
    Le moins qu’on puisse dire c’est que ça a fonctionné: l’intelligence, la force, la vitalité du peuple juif font merveille.
    Pas de miracle dans Israël d’aujourd’hui: un projet de colonisation (pas bien sain) et des juifs prêts à saisir l’opportunité offerte (sionisme sincère).
    on peut faire confiance aux Juifs pour construire leur pays, on peut faire confiance aux puissances pour attiser un foyer Palestine/Israël, et utiliser l’antisémitisme comme l’islamophobie à leur propre profit.

    Israël: souviens toi de tes prophètes, de ton histoire et tu seras sauvé!!!
    (remarque Haïm, la France sera sauvée aussi quand elle se souviendra de son histoire gréco romaine judéo chrétienne)

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J’ai plus de 30 ans d’expérience dans l’étude et l’enseignement de la Bible. Il n’y a pas de limite à ce que la Bible prodigue comme connaissance et inspiration pour la vie.
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