ש«וְזֹאת תּוֹרַת זֶבַח הַשְּׁלָמִים אֲשֶׁר יַקְרִיב, לַיהוָה. יב אִם עַל-תּוֹדָה יַקְרִיבֶנּוּ וְהִקְרִיב עַל-זֶבַח הַתּוֹדָה חַלּוֹת מַצּוֹת בְּלוּלֹת בַּשֶּׁמֶן וּרְקִיקֵי מַצּוֹת מְשֻׁחִים בַּשָּׁמֶן וְסֹלֶת מֻרְבֶּכֶת חַלֹּת בְּלוּלֹת בַּשָּׁמֶן» (ויקרא ז’, יא-יב).ש
«Ceci est la règle du sacrifice pacifique qu’on offrira à l’Éternel.12 Si c’est par reconnaissance qu’on en fait hommage, on offrira, avec cette victime de reconnaissance, des gâteaux azymes pétris à l’huile, des galettes azymes ointes d’huile; plus, de la fleur de farine échaudée, en gâteaux pétris à l’huile.» (Lévitique 7: 11-12)[1]
Cet extrait biblique mentionne le sacrifice Toda (תּוֹדָה) signifiant Merci ou Grâce. Il s’agit d’un sacrifice volontaire appartenant à la catégorie des sacrifices que la Source dénomme SheLaMIM (שְּׁלָמִים), Pacifiques.
Ce sacrifice est celui-là même qu’offre Yitro à l’Eternel en signe de reconnaissance à la suite des nombreux miracles survenus en faveur d’Israël :
ש«וַיִּקַּח יִתְרוֹ חֹתֵן מֹשֶׁה עֹלָה וּזְבָחִים לֵאלֹהִים וַיָּבֹא אַהֲרֹן וְכֹל זִקְנֵי יִשְׂרָאֵל לֶאֱכָל-לֶחֶם עִם-חֹתֵן מֹשֶׁה–לִפְנֵי הָאֱלֹהִים» (שמות יח, יב).ש
«Jéthro, beau-père de Moïse, offrit un holocauste et des sacrifices (Pacifiques) à Dieu et Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent partager le repas du beau-père de Moïse, en présence de Dieu» (Exode 18: 12)
Moïse, comme son beau-père Yitro, se caractérise par un profond sentiment de gratitude à l’égard des éléments de la Nature auxquels il doit d’avoir eu la vie sauve. En effet, Moïse ne se sent point le droit moral d’utiliser les eaux du Nil en réalisant les plaies du sang (Exode 7: 19, des grenouilles (Exode 8: 1) et de la poussière d’Egypte (Exode 8: 12), ces eaux qui l’ont préservé de la mort quand, bébé, il était caché dans un couffin parmi les joncs, au bord du Nil. Ainsi, il laisse son frère Aaron les exécuter.
La gratitude constitue le sceau par excellence d’Israël. La Matriarche Léah exprime son intime et sincère reconnaissance envers l’Eternel à la naissance inattendue de son quatrième enfant en le nommant YeHOuDaH:
ש«וַתַּהַר עוֹד וַתֵּלֶד בֵּן וַתֹּאמֶר הַפַּעַם אוֹדֶה אֶת-יְהוָה עַל-כֵּן קָרְאָה שְׁמוֹ יְהוּדָה» (בראשית כט, לה).ש
«Elle conçut encore et mit au monde un fils et elle dit: “Pour le coup, je rends grâce à l’Éternel!” C’est pourquoi elle le nomma Juda.» (Gen. 29: 35)
Le nom théophore de YeHOuDaH ( יְהוּדָה) ) témoigne non seulement de la gratitude de Léah mais porte aussi l’intégralité du Tétragramme divin Adonai יְהוָה . Le Nom ineffable, expression de la Compassion du Très-Haut, se révèle au moment même où la gratitude des hommes s’exprime librement.
Yitro et Moïse, deux grandes figures, l’une pratiquant un culte étranger, l’autre monothéiste, touchés par la reconnaissance de l’autre, s’inquiètent mutuellement de leur paix respective:
ש«וַיֵּצֵא מֹשֶׁה לִקְרַאת חֹתְנוֹ וַיִּשְׁתַּחוּ וַיִּשַּׁק-לוֹ וַיִּשְׁאֲלוּ אִישׁ-לְרֵעֵהוּ לְשָׁלוֹם וַיָּבֹאוּ הָאֹהֱלָה.» (שמות יח, ז).ש
«Moïse alla au-devant de son beau-père; il se prosterna, il l’embrassa et ils s’interrogèrent sur leur paix puis ils entrèrent dans la tente.» (Exode 18: 7)
Le jour où les hommes manifesteront leur pleine et entière gratitude à l’égard de leur prochain, nous assisterons, alors, à l’annonce d’une nouvelle ère de Paix et de sérénité en ce monde réduit à l’étroitesse d’un orgueil ravageur. Notre humble merci constitue, ainsi, l’expression intérieure de la reconnaissance de notre propre limite naturelle en tant que créature face au Divin ainsi que de notre interdépendance sociale et spirituelle. Les exploits technologiques, tout aussi fondamentaux qu’ils puissent être, et la maîtrise de la Matière ne grandissent pas nécessairement l’Humanité. Seule l’aspiration profonde à développer une conscience morale visant à reconnaître sincèrement les dimensions de Bien et de Beauté inhérents à la merveilleuse et mystérieuse Création divine conduira au renouveau d’un monde pacifique.
[1] Parashat Tsav: Lévitique 6: 8- 8: 36
Je vous invite à rejoindre le projet biblique:« Questions sur la Parashat HaShavoua» et à nous faire part de votre interprétation.
Questions sur la Parashat Tsav:
Ce projet a pour dessein de mieux faire connaitre la source biblique. Des questions bibliques sont proposées. Vos réponses sont les bienvenues.
Si l’étude du TaNaKh vous fait rêver, n’hésitez pas à me joindre:
Au plaisir de vous retrouver,
Shabbat shalom!
Avec toutes mes amitiés,
Haïm Ouizemann
2 réponses
Oui Haïm, sachons reconnaître avec simplicité toute la splendeur dont nous sommes entourés, et qui, si elle se manifeste au quotidien sans relâche, est encore plus grandiose (peut-être) au printemps.
Laissons les dogmes, le politiquement correct, le bon chic-bon genre, la bienséance moralisatrice qui nous emprisonnent
Laissons notre beauté intérieure grandir , n’ayons pas peur du Bien que nous avons en nous. Laissons notre cœur agir, parce que l’humain est naturellement bon.
N’oublions jamais que: Les religions sont là pour nous relier tous.
Nous relier tous dans un même groupe de pensées. oui!
Nous relier tous dans les fondements universels auquel aucun humain ne peut déroger: Eau, Nourriture, Désirs, Amour, Compassion, Paix. oui!
MERCI, GRATITUDE et PAIX. Sachons ouvrir notre coeur pour remercier l’Eternel, soyons prêts à lui offrir des offrandes mais pour que ce monde avance, ouvrons notre coeur envers l’Humanité, offrons lui nos sacrifices de coeur pour faire grandir la PAIX. Gratitude. Merci Haïm