ש «בַּסֻּכֹּת תֵּשְׁבוּ שִׁבְעַת יָמִים כָּל-הָאֶזְרָח בְּיִשְׂרָאֵל יֵשְׁבוּ בַּסֻּכֹּת» (ויקרא כג: מב).ש
ש«Vous demeurerez dans des cabanes durant sept jours; tout indigène en Israël demeurera sous les cabanes» (Lev. 23: 42).[1]
Au-delà du sens obvie de la soukka, de la cabane dans laquelle séjournent les Hébreux durant quarante ans dans le désert, quel est le sens de cette frêle habitation?
La racine verbale S.K. K. / ס. כ. כ., à l’origine du terme «soukka» signifiant «couvrir», «protéger», nous renvoie à au moins deux références bibliques:
ש«כִּי-אַתָּה קָנִיתָ כִלְיֹתָי תְּסֻכֵּנִי בְּבֶטֶן אִמִּי» (תהלים קלט: יג).ש
«Car c’est toi qui as façonné mes reins, tu m’as abrité dans le sein de ma mère» (Psaume 139: 13).
Israël, en demeurant dans la soukka, témoigne et affirme sa volonté à se mettre sous la protection absolue de l’Eternel, tel un fœtus évoluant dans la matrice de sa mère.
A cette dimension fœtale et régénératrice s’ajoute celle du lien conjugal renouvelé après Yom Kippour, le Jour ou l’Eternel, en donnant les secondes Tables de l’Alliance. A ce moment, l’Eternel témoigne de son amour indéfectible envers Son Peuple. En effet, durant la traversée du désert, l’Eternel ne cesse de recouvrir Son peuple d’affection tel un marié enveloppant son épouse du dais nuptial:
ש«וַיהוָה הֹלֵךְ לִפְנֵיהֶם יוֹמָם בְּעַמּוּד עָנָן לַנְחֹתָם הַדֶּרֶךְ וְלַיְלָה בְּעַמּוּד אֵשׁ לְהָאִיר לָהֶם לָלֶכֶת יוֹמָם וָלָיְלָה. לֹא-יָמִישׁ עַמּוּד הֶעָנָן יוֹמָם וְעַמּוּד הָאֵשׁ לָיְלָה לִפְנֵי הָעָם» (שמות יג: כא-כב).ש
«L’Éternel les guidait, le jour, par une colonne de nuée qui leur indiquait le chemin, la nuit, par une colonne de feu destinée à les éclairer, afin qu’ils pussent marcher jour et nuit. La colonne de nuée, le jour et la colonne de feu, la nuit, ne cessaient de précéder le peuple» (Ex. 13: 21-22).
Le paroxysme de cette union avec l’Eternel n’est atteint que lorsque chaque membre d’Israël uni spirituellement à l’Eternel par son adhésion au message des Tables de l’Alliance, s’ouvre à son prochain en le recouvrant de sa présence:
ש«וְהָיוּ הַכְּרֻבִים פֹּרְשֵׂי כְנָפַיִם לְמַעְלָה סֹכְכִים בְּכַנְפֵיהֶם עַל-הַכַּפֹּרֶת וּפְנֵיהֶם אִישׁ אֶל-אָחִיו אֶל-הַכַּפֹּרֶת יִהְיוּ פְּנֵי הַכְּרֻבִים» (שמות כה: כ).ש
«Ces chérubins auront les ailes étendues en avant et recouvrant le propitiatoire et leurs visages, tournés l’un vers l’autre, seront dirigés vers le propitiatoire». (Ex. 25: 20)
Puissions-nous faire de ce monde une cabane où tout le genre humain soit uni dans le respect d’autrui et à la Parole divine. Comme au temps de Néhémie (Néhémie 8: 17), Israël, sur sa terre retrouvée, édifie la cabane de la Paix.Espérons que ce jour ne soit plus très loin.
[1] Parasha des Solennités, Lévitique 23
Au plaisir de vous retrouver,
Moadim LeSim’ha!!
Avec toutes mes amitiés,
Haïm Ouizemann
3 réponses
Bonnes Fêtes à tous!!
Sachons profiter du temps présent avec chaleur, amour et paix.
Une belle souccah pour accompagner un beau texte
à rapprocher de la racine רחמ miséricordieux, protecteur; mais aussi ventre, utérus de la femme.