L'hébreu biblique
Le blog de Haïm Ouizemann

Parashat Shemot, Méditation sur l’empathie

וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ וַיִּ

Alors que le livre de Bereshit, de la Genèse se caractérise par l’apparition de figures bibliques sur le modèle des Patriarches Avraham, Its’hak et Ya’akov fondateur de la famille d’Israël, le livre de Shemot, de l’Exode[1] quant à lui, se caractérise par la naissance du peuple d’Israël.

La constitution du peuple d’Israël ne se fait point sans affres ni douleurs. De la même manière que le livre de la Genèse s’ouvre sur le drame cosmique du meurtre de Hevel (Abel) par son frère, le livre de l’Exode débute par l’aliénation de l’Homme par l’Homme. La famille d’Israël est alors protégée dans la province de Goshen :

כז וַיֵּשֶׁב יִשְׂרָאֵל בְּאֶרֶץ מִצְרַיִם בְּאֶרֶץ גֹּשֶׁן וַיֵּאָחֲזוּ בָהּ וַיִּפְרוּ וַיִּרְבּוּ מְאֹד. (בראשית מז: כז)27 Et Israël s’établit donc dans le pays d’Égypte, dans la province de Goshen et ils en demeurèrent possesseurs, y crûrent et y multiplièrent prodigieusement. (Genèse 47 : 27).

Yoseph fut le plus grand bienfaiteur de l’Egypte et du monde :

לח וַיֹּאמֶר פַּרְעֹה אֶל-עֲבָדָיו הֲנִמְצָא כָזֶה אִישׁ אֲשֶׁר רוּחַ אֱלֹהִים בּוֹ. לט וַיֹּאמֶר פַּרְעֹה אֶל-יוֹסֵף, אַחֲרֵי הוֹדִיעַ אֱלֹהִים אוֹתְךָ אֶת-כָּל-זֹאת אֵין-נָבוֹן וְחָכָם כָּמוֹךָ. מ אַתָּה תִּהְיֶה עַל-בֵּיתִי וְעַל-פִּיךָ יִשַּׁק כָּל-עַמִּי רַק הַכִּסֵּא אֶגְדַּל מִמֶּךָּ. (בראשית מא: לח-מ)38 Et Pharaon dit à ses serviteurs : “Pourrions-nous trouver un homme tel que celui-ci, plein de l’esprit du Seigneur ?” 39 Et Pharaon dit à Joseph : “Puisque le Seigneur t’a révélé tout cela, nul n’est sage et entendu comme toi. 40 C’est toi qui seras le chef de ma maison ; tout mon peuple sera gouverné par ta parole et je n’aurai sur toi que la prééminence du trône.” (Genèse 41 : 38-40).

Pourtant, il tombe dans un total oubli. Israël se retrouve après la disparition de son protecteur et inspirateur Yoseph, seul face au nouveau Pharaon qui décide d’asservir les Hébreux.

Or, le premier à « voir » la bénédiction divine sur Yoseph fut Potiphar, l’Egyptien qui acheta Yoseph aux Midianites :

ג וַיַּרְא אֲדֹנָיו כִּי יְהוָה אִתּוֹ וְכֹל אֲשֶׁר-הוּא עֹשֶׂה יְהוָה מַצְלִיחַ בְּיָדוֹ. (בראשית לט: ג)3 Et son maître vit que le Seigneur était avec lui ; qu’il faisait prospérer toutes les œuvres de ses mains (Genèse 39 : 3).

Potiphar « vit que le Seigneur était avec Yoseph ». Le verbe voir, dont la racine est R. Alef. Y/ר.א.י [ה]  , associé au relatif « que Ki כִּי » signifie « comprendre, prendre conscience de… » par observation empirique, déduction intellectuelle ou par intuition.

Cette notion de prise de conscience réapparaît avec force à l’aube de l’histoire de Moïse.

Le verbe « voir R. Alef. Y/ר. א. י [ה] » surgit lorsque Yocheved, la mère de Moïse, dont le nom n’est pas encore spécifié, regarde (וַתֵּרֶא, VaTéRé, Exode 2 : 2) son nourrisson nouveau-né. Myriam, la sœur de Moïse, quant à elle, elle observe l’arche posée entre les joncs au bord du Nil, pour « savoir לְדֵעָה LeDeaH » (Exode 2 : 4) ce qui adviendrait du bébé. Dans le cas de Yocheved, le verbe renvoie à son jugement à propos de la beauté physique et morale du nourrisson. Elle saisit en son for intérieur que Moïse associe en sa personne les deux dimensions du Beau et du Bien, de l’Esthétique et de l’Ethique rendus par le mot « tov  טוֹב». La vision n’est point celle des yeux mais du cœur:

ב וַתַּהַר הָאִשָּׁה וַתֵּלֶד בֵּן וַתֵּרֶא אֹתוֹ כִּי-טוֹב הוּא וַתִּצְפְּנֵהוּ שְׁלֹשָׁה יְרָחִים. (שמות ב: ב)2 Et cette femme conçut et enfanta un fils. Elle considéra qu’il était beau [bon] et le tint caché pendant trois mois. (Exode 2 : 2).

C’est ce même regard intérieur très certainement hérité de sa mère qui conduit MoSheh (Moïse) à sauver ses propres frères hébreux dans un élan d’amour et d’empathie :

יא וַיְהִי בַּיָּמִים הָהֵם וַיִּגְדַּל מֹשֶׁה וַיֵּצֵא אֶל-אֶחָיו וַיַּרְא בְּסִבְלֹתָם. (שמות ב: יא)11 Et il advint en ce temps-là, que Moïse, ayant grandi, sortit vers ses frères et fut témoin de leurs souffrances. (Exode 2 : 11).

Cette traduction ne reflète point l’esprit du texte. Le verbe וַיַּרְא בְּסִבְלֹתָם  / VaYiar BeSivlotam , (וַיַּרְא accompagné de בְּ-) dépassant la notion de témoignage, signifie ici « rempli d’empathie », « capable de voir à l’intérieur » du cœur de ses frères, les fils d’Israël. Moïse n’est pas un simple témoin, indifférent à la souffrance des siens mais ressent au plus profond de son être la douleur de ses frères. Il souffre pour ses frères.

La fille de Pharaon, quant à elle, « témoin » de la solitude du nourrisson, décide sans hésitation aucune de l’extraire des eaux.

ה וַתֵּרֶד בַּת-פַּרְעֹה לִרְחֹץ עַל-הַיְאֹר וְנַעֲרֹתֶיהָ הֹלְכֹת עַל-יַד הַיְאֹר וַתֵּרֶא אֶת-הַתֵּבָה בְּתוֹךְ הַסּוּף וַתִּשְׁלַח אֶת-אֲמָתָהּ וַתִּקָּחֶהָ ו וַתִּפְתַּח וַתִּרְאֵהוּ אֶת-הַיֶּלֶד וְהִנֵּה-נַעַר בֹּכֶה וַתַּחְמֹל עָלָיו וַתֹּאמֶר מִיַּלְדֵי הָעִבְרִים זֶה. . (שמות ב: ה- ו )5 Or, la fille de Pharaon descendit, pour se baigner, vers le fleuve, ses compagnes la suivant sur la rive. Elle vit le berceau parmi les roseaux et envoya sa servante qui alla le prendre. Et elle l’ouvrit, elle y vit l’enfant: c’était un garçon pleurant et elle ressentit de l’empathie pour lui et dit: “C’est quelque enfant des Hébreux.” (Exode 2 : 5-6).
 

Nous pouvons observer deux remarques concernant ce même verset. La première s’agissant du verbe « descendre » indiquant une volonté de se mettre au niveau des plus faibles et la deuxième, à propos du terme אֲמָתָהּ/ AMaTaH qui, généralement traduit par « sa servante », peut également signifier « son avant-bras ». Autrement dit la fille de Pharaon n’est pas seulement une témoin inactive, indifférente au sort du nourrisson mais agit en personne afin de porter secours à Moïse.

L’attitude de la fille de Pharaon, celle de « descendre », peut être comparée à celle de l’Eternel qui « s’abaisse » pour délivrer les Hébreux de l’esclavage :

ח וָאֵרֵד לְהַצִּילוֹ מִיַּד מִצְרַיִם וּלְהַעֲלֹתוֹ מִן-הָאָרֶץ הַהִוא, אֶל-אֶרֶץ טוֹבָה וּרְחָבָה אֶל-אֶרֶץ זָבַת חָלָב וּדְבָשׁ אֶל-מְקוֹם הַכְּנַעֲנִי וְהַחִתִּי וְהָאֱמֹרִי וְהַפְּרִזִּי וְהַחִוִּי וְהַיְבוּסִי. (שמות ג: ח)8 Et Je suis descendu pour le délivrer de la puissance égyptienne et pour le faire passer de cette contrée-là dans une contrée fertile et spacieuse, dans une terre ruisselante de lait et de miel, où habitent le Cananéen, le Héthéen, l’Amorréen, le Phérézéen, le Hévéen et le Jébuséen. (Exode 3 : 8).

Cette « descente divine » est consécutive de la souffrance des Hébreux dont est témoin l’Eternel :

ז וַיֹּאמֶר יְהוָה רָאֹה רָאִיתִי אֶת-עֳנִי עַמִּי אֲשֶׁר בְּמִצְרָיִם וְאֶת-צַעֲקָתָם שָׁמַעְתִּי מִפְּנֵי נֹגְשָׂיו כִּי יָדַעְתִּי אֶת-מַכְאֹבָיו. (שמות ג: ז) 7 Et l’Éternel poursuivit : “J’ai vu, oui j’ai vu l’humiliation de mon peuple qui est en Égypte ; j’ai accueilli sa plainte contre ses oppresseurs, car je connais ses souffrances. (Exode 3 : 7).

Comment expliquer la tautologie « רָאֹה רָאִיתִי Raoh Ra’iti/ J’ai vu, oui J’ai vu » ?

Pour répondre à cette question, il nous faut revenir à l’histoire d’Avraham et Hagar fuyant au désert :

יג וַתִּקְרָא שֵׁם-יְהוָה הַדֹּבֵר אֵלֶיהָ אַתָּה אֵל רֳאִי כִּי אָמְרָה הֲגַם הֲלֹם רָאִיתִי אַחֲרֵי רֹאִי. (בראשית טז: יג)13 Et elle proclama ainsi le nom de l’Éternel qui lui avait parlé : “Tu es un Seigneur de ma vision ! car dit-elle, n’ai-je pas vu, ici même la trace du Seigneur qui me voit ?” (Genèse 16 : 13).

Rachi commente ce verset faisant référence à Hagar sauvée par l’Eternel :

«אַתָּה אֵל רֹאִי… אֱלוֹהַּ הָרְאִיָּה שֶׁרוֹאֶה בְּעֶלְבּוֹן שֶׁל עֲלוּבִין».

« Tu es le Seigneur de ma vision Le mot roï (« de ma vision »)… le Seigneur de la vision, qui voit les blessures faites aux humiliés. »

De plus, comme il est écrit :

ז וַיֹּאמֶר יְהוָה… כִּי יָדַעְתִּי אֶת-מַכְאֹבָיו. (שמות ג: ז)7 L’Éternel dit : … car je connais ses souffrances. (Exode 3 : 7).

Nous pouvons donc en déduire que le verbe « יָדַעְתִּי/ Je connais » signifie « ressentir de l’empathie, connaître intimement ».

ד וַתֵּתַצַּב אֲחֹתוֹ מֵרָחֹק לְדֵעָה מַה-יֵּעָשֶׂה לוֹ. (שמות ב: ד)4 Sa sœur [Myriam] se tint à distance pour observer [connaître] ce qui lui arriverait. (Exode 2 : 4).

La mère de Moïse, la fille de Pharaon et Myriam ressentent de l’empathie envers Moïse et le sauvent. Moïse ressent de l’empathie envers ses frères et les sauvera. Et l’Eternel, Lui aussi, ressent de l’empathie pour Ses enfants, les Hébreux qu’Il sauvera de l’asservissement d’Egypte.

Le verbe « voir » a, dans de nombreux cas, le sens de « porter son regard » autrement dit « faire attention à, être pleinement et consciemment attentif à »[2]:

לא הַדּוֹר אַתֶּם רְאוּ דְבַר-יְהוָה, הֲמִדְבָּר הָיִיתִי לְיִשְׂרָאֵל אִם אֶרֶץ מַאְפֵּלְיָה מַדּוּעַ אָמְרוּ עַמִּי רַדְנוּ לוֹא-נָבוֹא עוֹד אֵלֶיךָ. (ירמיהו ב: ג; ראו שמואל ב, טו: ג)31 O génération [ingrate], considérez donc la parole de l’Eternel : Ai-je été un désert pour Israël ou une terre ténébreuse ? Pourquoi mon peuple dit-il : Nous sommes nos propres maîtres, nous n’irons plus à toi ? (Jérémie 2 : 31 ; Cf. II Samuel 15 : 3).

La clé de la Libération individuelle et collective réside essentiellement sur le regard que nous portons à l’égard du prochain. Le terme « פָּנִים / Panim, visage » en hébreu a pour racine פ.נ.י [ה] signifiant « se tourner vers ». Dès lors que nous dirigeons nos regards vers autrui, nous lui donnons un visage, une humanité. Ainsi, refuser de prêter attention à nos semblables signifie nier leur humanité comme en témoigne l’histoire des frères de Yoseph.

C’est très certainement par le mérite de cette attitude toute empreinte d’empathie que l’Eternel se révèle – « se fait voir » en hébreu – à Moïse :

ג וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אָסֻרָה-נָּא וְאֶרְאֶה אֶת הַמַּרְאֶה הַגָּדֹל הַזֶּה מַדּוּעַ לֹא-יִבְעַר הַסְּנֶה. ד וַיַּרְא יְהוָה כִּי סָר לִרְאוֹת וַיִּקְרָא אֵלָיו אֱלֹהִים מִתּוֹךְ הַסְּנֶה וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה מֹשֶׁה וַיֹּאמֶר הִנֵּנִי. (שמות ג: ג-ד)3 Et Moïse se dit : “Je veux m’écarter-m ‘approcher, je veux comprendre cette grande vision : pourquoi le buisson ne se consume pas.” 4 Et l’Éternel vit qu’il s’approchait pour regarder ; alors le Seigneur l’appela du sein du buisson, disant : “Moïse ! Moïse !” Et il répondit : “Me voici.” (Exode 3 : 3-4).

La grandeur de Moïse réside dans le fait que loin d’imiter l’Eternel, il devance le Maître du monde sur le modèle du Patriarche Avraham quand il s’agit de sauver ses frères. La noblesse du geste de Moïse (Exode chapitre 2) passe avant même que l’Eternel ait vu l’humiliation de son peuple. (Exode chapitre 3).

Après les massacres du 7 octobre, toute la société israélienne s’est mobilisée et a fait montre d’une empathie hors du commun. La perte ou la blessure d’un être cher nous touche au plus profond de nous-mêmes. L’ensemble de la nation d’Israël comme un seul Homme se lève pour la libération des otages. Leur douleur et celle de leurs parents impatients de les retrouver sont les nôtres. L’origine de ce sentiment d’empathie réside dans le fait que tous se sentent appartenir au même tronc d’Israël dont les racines remontent à l’Histoire de Ya’akov devenu Israël. La société israélienne fondée sur, entre autres, l’idée du kibbouts, de la propriété mise en commun ne souffre point la souffrance d’autrui. Toutes et tous sont des êtres à part entière et un monde en soi. Les Israéliens n’hésitent jamais à demander aux leurs et aux étrangers comment ils se portent, s’enquièrent du bien-être d’autrui et ne restent jamais indifférents à la douleur de leurs semblables. Cette empathie connaît son paroxysme avec le Patriarche Ya’akov qui enjoint à son fils Yoseph « d’aller voir » ses frères afin de les mieux connaître :  

יד וַיֹּאמֶר לוֹ לֶךְ-נָא רְאֵה אֶת-שְׁלוֹם אַחֶיךָ וְאֶת-שְׁלוֹם הַצֹּאן וַהֲשִׁבֵנִי דָּבָר וַיִּשְׁלָחֵהוּ מֵעֵמֶק חֶבְרוֹן וַיָּבֹא שְׁכֶמָה. (בראשית לז: יד)14 Et il reprit : “Va voir, je te prie, comment se portent tes frères, comment se porte le bétail et rapporte-m’en des nouvelles.” Il l’envoya ainsi de la vallée d’Hébron et Joseph se rendit à Shekhem. (Genèse 37 : 14).

Rabbi David Kim’hi (RaDaK, 1160-1235) commente :

ש «”לֹא אֶרְאֶה יָהּ” (ישעיהו לח: יא). פֵּירְשׁוֹ הַגָּאוֹן רַב סַעֲדְיָה כְּטַעַם הוֹדָאָה. וְנָכוֹן הוּא כִּי רְאוֹת הַבּוֹרֵא הוּא הָהוֹדָאָה וְהַשֶּׁבָח לְפָנָיו וְהִתְבּוֹנֵן בִדְרָכָיו.»

« “Je ne verrai plus le Seigneur” (Isaïe 38 : 11) : selon l’interprétation du Rav Saadia Gaon, le verbe אֶרְאֶה” / ER’Eh / je verrai” signifie “reconnaissance”. Et il est juste de dire que le fait de voir le Créateur revient à le reconnaître et à Le louer, à contempler Ses voies. »  

En somme, le poids de la souffrance d’autrui reste insupportable à la conscience hébraïque et israélienne.  

Sommes-nous capables de voir, de comprendre la douleur des nôtres ? Sommes-nous capables d’aller vers autrui dans les temps d’épreuve qu’il traverse, même s’il ne nous ressemble pas ? L’empathie, la faculté de voir l’autre dans sa propre intériorité est un art que l’on devrait enseigner dans toutes les écoles du monde, dès le jardin d’enfants. Notre quotidien s’en trouverait améliorer permettant à chacune et à chacun d’entre nous d’accéder à un plein épanouissement mental et physique.

Dans le texte de notre parashah, le verbe « voir » prend une nouvelle signification négative cette fois-ci, celle de juger en mal :

כא וַיֹּאמְרוּ אֲלֵהֶם יֵרֶא יְהוָה עֲלֵיכֶם וְיִשְׁפֹּט אֲשֶׁר הִבְאַשְׁתֶּם אֶת-רֵיחֵנוּ בְּעֵינֵי פַרְעֹה וּבְעֵינֵי עֲבָדָיו לָתֶת-חֶרֶב בְּיָדָם לְהָרְגֵנוּ. (שמות ה: כא)21 et ils [Les surveillants des enfants d’Israël] leur [Moise et Aaron] dirent : “Que l’Éternel vous regarde et vous juge, vous qui nous avez mis en mauvaise odeur auprès de Pharaon et de ses serviteurs ; vous qui avez mis le glaive dans leur main pour nous faire périr!” (Exode 5 : 21).

Durant cette guerre menée par Israël enclenchée après les massacres du 7 octobre, le monde, ignorant des valeurs d’Israël, porte un jugement erroné sur le peuple qui a reçu les Dix Paroles au mont Sinaï. 

Comment expliquer que le président de l’Afrique du Sud, Matamela Cyril Ramaphosa, ose déclarer qu’Israël est un Etat terroriste et traîner le seul pays démocratique de la région devant la Cour pénale internationale « pour crimes contre l’Humanité » sans même avoir un seul mot de compassion et d’empathie envers les victimes et les otages, qui ne sont pas seulement Israéliens, mais aussi étrangers, qui ne sont pas seulement Juifs mais aussi non-Juifs de toutes confessions religieuses ?! En somme, un condensé de l’Humanité ?

Là se trouve le défi de l’Humanité, à savoir éprouver de l’empathie envers ceux qui cultivent le culte de la Vie et juger avec véhémence ceux qui cultivent le culte de la mort !

טז … לֹא תַעֲמֹד עַל-דַּם רֵעֶךָ אֲנִי יְהוָה. (ויקרא יט: ו)16… Tu ne seras pas indifférent au sang de ton prochain : je suis l’Éternel. (Lévitique 19 : 6).

[1] Parashat Shemot : Exode 1 :  6: 1.

[2] Commentaire de Rabbi David Kim’hi (RaDaK, 1160-1235), « ספר השורשים Sefer HaShoRaShim/ Le Livre des Racines ».

Shabbat shalom !

Haïm Ouizemann

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J’ai plus de 30 ans d’expérience dans l’étude et l’enseignement de la Bible. Il n’y a pas de limite à ce que la Bible prodigue comme connaissance et inspiration pour la vie.
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