L'hébreu biblique
Le blog de Haïm Ouizemann

Parashat VaYigash, Méditation : Guerre ou Diplomatie ?

וַיִּקְחוּ בְנֵי-אַהֲרֹן נָדָב וַאֲבִיהוּא אִישׁ מַחְתָּתוֹ וַיִּ

Cet article est dédié tout particulièrement aux otages, femmes, hommes et enfants capturés par le mouvement terroriste du Hamas et aux parents attendant le retour des leurs.

La parashat VaYigash[1], l’avant-dernière du livre de Bereshit (Genèse), se caractérise par le fait que Yoseph dévoile sa véritable identité à ses frères, ceux-là mêmes qui tentèrent de le tuer dans le dessein d’empêcher la réalisation de ses rêves :

כ וְעַתָּה לְכוּ וְנַהַרְגֵהוּ וְנַשְׁלִכֵהוּ בְּאַחַד הַבֹּרוֹת וְאָמַרְנוּ חַיָּה רָעָה אֲכָלָתְהוּ וְנִרְאֶה מַה-יִּהְיוּ חֲלֹמֹתָיו. (בראשית לז: כ)20 Et maintenant, empressons-nous de le tuer, nous le jetterons dans quelque citerne, puis nous dirons qu’une bête féroce l’a dévoré. Nous verrons alors ce qui adviendra de ses rêves ! (Genèse 37 : 20).

Or voici que par les voies de la Providence divine, la parashat VaYigash commence par la rencontre historique de Yehoudah (Juda) et de Yoseph (Joseph) qui aboutira finalement à l’accomplissement des rêves de ce dernier, à savoir la prosternation de tous les frères devant celui qu’ils ont humilié (Genèse 37 : 18-31).

Cette rencontre est notifiée par le premier verbe de la parashah וַיִּגַּשׁ/ VaYigash dont la racine verbaleנ.ג.ש. / N.G.Sh. signifie « s’avancer, se rapprocher ».

Que signifie donc le début du verset « Et Yehoudah s’avança [Yoseph] » ?

Rashi répond à cette question à partir de l’exemple d’Avraham qui s’avança vers l’Eternel pour discuter de Sa Justice, se fondant en cela sur la Sagesse des Maîtres d’Israël :

ש « וַיִּגַּשׁ אַבְרָהָם: מָצִינוּ הַגָּשָׁה לַמִּלְחָמָה ‘וַיִּגַּשׁ יוֹאָב וְגוֹ’. הַגָּשָׁה לְפִיּוּס ‘וַיִּגַּשׁ אֵלָיו יְהוּדָה’. וְהַגָּשָׁה לִתְפִלָּה ‘וַיִּגַּשׁ אֵלִיָּהוּ הַנָּבִיא’. וּלְכָל אֵלֶּה נִכְנָס אַבְרָהָם לְדַבֵּר קָשׁוֹת וּלְפִיּוּס וְלִתְפִלָּה: ». (רש”י על הפסק בראשית יח: כג)

« Avraham s’avança (Genèse 18 : 23). Nous trouvons trois sortes d’”avancées”. Pour la guerre : ” וַיִּגַּשׁ יוֹאָב Yoav s’avança” (II Samuel 10, 13). Pour la réconciliation : « וַיִּגַּשׁ אֵלָיו יְהוּדָה Yehoudah s’avança vers lui » (Genèse 44, 18). Et pour la prière : “וַיִּגַּשׁ אֵלִיָּהוּ הַנָּבִיא  le prophète Eliyahou s’avança” (I Rois 18, 36). Avraham a utilisé tous ces trois moyens : il s’est exprimé avec dureté, il a cherché la conciliation, et il a eu recours à la prière (Rashi sur le verset Genèse 18 : 23).

Ce commentaire de Rashi apparaît déjà lors de la rencontre entre Jacob et Esaü mais inversé. Lors de cette rencontre (Genèse chapitre 32), « avancer » vers Esaü revêt également trois significations pour Jacob : la première, la réconciliation, la deuxième la prière et la troisième, la guerre. La justification de cet inversement par rapport à l’attitude d’Avraham se fonde sur la triple attitude de Ya’akov qui, selon la Tradition, est prêt à affronter son frère Esaü, et préfère, en premier lieu, apporter des cadeaux à ce dernier dans le but d’adoucir sa colère avant même de se préparer à la prière puis, en cas d’échec, à la guerre :

ש « “וְהָיָה הַמַּחֲנֶה הַנִּשְׁאָר לִפְלֵיטָה” (בראשית לב: ט): …הִתְקִין עַצְמוֹ לִשְׁלֹשָׁה דְּבָרִים לְדוֹרוֹן לִתְפִלָּה וְלַמִּלְחָמָה». (רש”י על הפסוק בראשית לב: ט)

« le camp restant sera un refuge: [Craignant son frère ennemi Essav (Ésaü), Ya’akov développe une stratégie de réconciliation avec ce dernier] en lui offrant des présents, Doron- דוֹרוֹן (Genèse 32 : 22), puis fait appel à la prière תְּפִלָּה (Genèse 32 : 10-13) et enfin il se prépare à la guerre מִלְחָמָה (Genèse 32 : 8-9) » ; (Rashi sur le verset Genèse 32 : 9).

Pourquoi dans le texte concernant Jacob, la tradition fait-elle précéder les présents et la prière avant la guerre ?

Selon Rabbi Isaac ben Moses Arama, tout doit être mis en œuvre pour préserver la Paix, avant même d’en arriver à la guerre :  

ש «הֶעְדֵר הַהִשְׁתַדְלוּת וְחִסָרוֹן הָחֲרִיצוּת בִּמְקוֹם הַצּוֹרֶךְ – הוּא עָווֹן וְחֵטְא» (ר’ יצחק עראמה, ‘עקדת יצחק)

« L’absence d’efforts et le manque de volonté [à vouloir éviter la guerre] est une faute et un manquement ». (Isaac ben Moses Arama (1420-1494) dans son livre “Akedat Its’hak”).

Autrement dit, les hommes ont le devoir moral de tout mettre en œuvre, d’épuiser toutes les possibilités de dialogue afin d’empêcher qu’une guerre meurtrière ne s’ensuive.

Lorsque Yehoudah rencontre Yoseph, dans notre parashah, il suit l’ordre de Ya’akov (d’après Rashi), qui préconise de mettre tout en œuvre pour préserver la Paix et atteindre ses objectifs pacifiquement.

Toutefois, Rashi, dans son commentaire concernant l’attitude d’Avraham allant délivrer Lot des mains des rois cananéens, ne débute point par l’offre de présents qui pourraient adoucir la volonté guerrière de l’ennemi mais immédiatement par la guerre (II Samuel 10, 13).  

Comment pouvons-nous comprendre ce renversement ? Pourquoi Rashi a-t-il commencé par la guerre ? N’avons-nous donc pas appris que la guerre devait être nécessairement évitée ?

Ce commentaire de Rashi exprime la complexité de la réalité qui dépasse l’entendement humain. Il s’avère, ainsi, que la guerre – la force armée – est a priori la meilleure des réponses face au mal absolu -hamas חָמָס dont le mouvement terroriste du « Hamas » a témoigné à la face du monde le 7 octobre 2023. Parallèlement à cette guerre immédiate et inéluctable imposée par l’horreur des massacres du 7 octobre perpétrés par les terroristes du Hamas, Israël, dans les temps difficiles qu’il traverse, s’efforce, sur le modèle biblique exposé par Rashi, de concilier la guerre aux deux autres formes de rapprochement, d’avancée : la réconciliation et la prière.

La première avancée concernant la guerre conduira, à n’en pas douter, à la victoire finale sur les mouvements terroristes du Hamas et du Jihad et nous l’espérons au retour des otages au sein de leur foyer respectif. Cette guerre imposée à Israël par la violence inouïe et sidérante du Hamas vise non point à venger les crimes commis par le Hamas mais à mettre un terme définitif à une violence telle que nous n’avons jamais pu imaginer. Comment un Etat démocratique, l’Etat d’Israël, n’aspirant qu’à vivre en paix avec tous ses voisins arabes, aurait-il pu ne pas réagir militairement après les horreurs du 7 octobre ? La guerre n’est jamais un but en soi mais constitue le moyen d’abattre le mal absolu.   

Quant à la deuxième « avancée », elle réside dans le fait de progresser vers les Nations et ce, quelle que soit leur position en leur exposant et en leur expliquant notre narratif afin de gagner leur confiance et leur appui. Ce rapprochement diplomatique se heurte à de nombreuses difficultés d’ordre politique dues essentiellement aux intérêts économiques établis entre l’Europe et les pays arabes. De nombreux gouvernements comme l’Espagne, la Belgique, l’Irlande s’obstinent de manière virulente à rejeter le narratif israélien appelant à détruire totalement le mouvement terroriste du Hamas sous le fallacieux prétexte que TsaHaL  (IDF), l’Armée de Défense d’Israël, tuerait des femmes et des enfants palestiniens innocents à Gaza, refusant d’admettre que les terroristes palestiniens de toutes tendances confondues cachent leurs effectifs et leurs armements derrière les civils, les femmes et les enfants notamment, ce qui est en soi une violation flagrante de l’éthique de guerre.  

Le commentateur Malbim (1809-1879) propose un commentaire original concernant la rencontre entre Juda et Joseph.

ש «וַיִּגַּשׁ אֵלָיו יְהוּדָה. הַמִּתְחַיֵּב בְּמִּשְׁפָּט יֶשׁ לְפָנָיו שְׁנֵי דְּרָכִים, אוֹ שֶיְבַקֵּשׁ זְכוּת דֶּרֶךְ מִשְׁפָּט, אוֹ שֶׁיְּבַקֵּשׁ שֶׁיִּמְחוֹל לוֹ חֶטְּאוֹ דֶּרֶךְ חֶסֶד, וְיֶשׁ שְׁנֵי הֶבְדֵלִים בֵּינֵיהֶם. א] הָרוֹצֶה לִזְכּוֹת דֶּרֶךְ מִשְׁפָּט צָרִיךְ לְהָאֲרִיךְ בַּדְּבָרִים וּלְהַצִּיעַ רְאָיוֹתָיו וּזְכֻיוֹתָיו, אֲבָל הַמְּבַקֵּשׁ חֶסֶד אֵין לוֹ לְהָאֲרִיךְ, רַק יֵשׁ לוֹ לְהוֹדוֹת אֶת עֲוֹנוֹ וּלְבַקֵּשׁ חֶסֶד וּמְחִילָּה. ב] בְּדֶּרֶךְ מִשְׁפָּט יִזְכֶּה אֵצֶל הַשּׁוֹפְטִים, אֲבָל בְּדֶּרֶךְ חֶסֶד לֹא יִזְכֶּה רַק אֵצֶל הַמֶּלֶךְ, שֶׁבְּיָדוֹ לְהַעֲבִיר עַל עֲוֹנוֹ בְּחַסְדוֹ וּלְפַטְרוֹ מֵעוֹנֶשׁ

וְהִנֶּה יְהוּדָה יָדַע כִּי לֹא יִזְכֶּה דֶּרֶךְ מִשְׁפָּט, כִּי מִי יוּכָל לָדוּן עִם שֶׁהִתְקִיף מִמֶּנוּ, לָכֶן בָּא לִשְׁאוֹל דֶּרֶךְ חֶסֶד, וּבְזֶה צָרִ לְבַקֵּשׁ מֵאֵת יוֹסֵף בְּעַצְמוֹ, שֶׁהָיָה כֹּחוֹ כְּכֹּחַ הַמֶּלֶךְ לַעֲשׂוֹת חֶסֶד וְעַל זֹאת: ‘וַיִּגַּשׁ אֵלָיו יְהוּדָה‘ … וְעָתָּה נִגָּשׁ אֵלָיו לִבָדוֹ. ‘וַיֹּאמֶר בִּי אֲדֹנִי’: דֶּרֶךְ בַּקָּשָׁה; ‘יְדַבֶּר-נָא עַבְדְּךָ דָבָר’,הַיְינוּ רַק דָּבָר אֶחָד, לֹא הִצַּעְתָּ דְּבָרִים לִזְכוּת דֶּרֶךְ מִשְׁפָּט, כִּי חֶסֶד אֲנִי שׁוֹאֵל, וְרַק ‘בְּאָזְנֵי אֲדֹנִי‘, לֹא בְּאָזְנֵי הַשּׁוֹפְטִים שֶׁעִמְּךָ, כִּי הֵם אֵין לָהֶם יְכוֹלֶת לְוַתֵּר וְלִמְחוֹל. ‘וְאַל-יִחַר אַפְּךָ בְּעַבְדֶּךָ’,כְּאִילּוּ אֲבַקֵּשׁ מִמְּךָ שֶׁתְּעַוֵּת מִשְׁפָּט וְצֶדֶק, ‘כִּי כָמוֹךָ, כְּפַרְעֹה’, וְיֶשׁ בְּיָדְךָ הַכֹּחַ לִמְחוֹל מִצַּד הַחֶסֶד». (מלבי”ם על הפסוק בראשית מד: יח)

« ‘Alors Juda s’avança vers lui’ : celui qui doit être jugé a deux chemins devant lui, ou bien il requiert d’être acquitté par la voie de justice ou bien il requiert d’être pardonné pour la faute commise par le biais de la grâce, et il y a deux différences entre ces deux chemins : a) Celui qui veut être innocenté par la voie du jugement doit se justifier longuement par des paroles et proposer des preuves de son innocence mais celui qui requiert la grâce n’a point à s’étendre en paroles, il lui faut seulement reconnaître sa faute et demander grâce et pardon ; b) Celui qui veut être acquitté par un jugement le sera par des juges, mais [celui qui veut être acquitté] par la grâce, ne pourra l’être que par le roi, qui possède le pouvoir de lui pardonner par la grâce et de l’exempter d’un châtiment.

Et voilà que Juda savait qu’il ne serait pas acquitté par le jugement, car qui pourrait juger avec celui qui l’a attaqué, [qui est] supérieur à lui, c’est pourquoi il veut demander à être acquitté par la voie de la grâce, et en cela il doit demander à Yoseph, dont le pouvoir était égal au pouvoir du roi de faire grâce, et c’est pourquoi : ‘Alors Juda s’avança vers lui’, et maintenant, Juda s’est avancé seul [vers Joseph].  ‘Et il dit : de grâce, seigneur !’ Il s’agit de la voie de la demande ; ‘que ton serviteur fasse entendre une parole’, c’est-à-dire juste une seule parole. Tu n’as pas proposé de paroles pour ma défense par la voie de la justice, alors je demande grâce, et c’est seulement ‘aux oreilles de mon seigneur’, non pas aux oreilles des juges qui sont avec toi [Joseph], car ils n’ont ni la faculté de renoncer [à leur accusation] ni de pardonner ; ‘et que ta colère n’éclate pas contre ton serviteur !’ Comme si je te demandais de déformer le droit et la justice ! ‘Car tu es l’égal de Pharaon’, et il est en ton pouvoir de pardonner en usant de ta grâce » (Commentaire de Malbim sur le verset Genèse 44 : 18).

Ce commentaire du Malbim appliqué à la situation complexe dans laquelle se trouve Israël révèle que la rhétorique employée face aux Nations est fondamentale autant que le recours à la forme armée elle-même, si ce n’est même plus. Cette rhétorique dénommée « hasbarah – הַסְבָּרָה » en hébreu, consiste à convaincre l’opinion publique mondiale et les puissants de ce monde de notre bon droit à vouloir éliminer, écraser et éradiquer totalement le Hamas qui ne connaît aucune limite dans l’horreur et la cruauté. Pour cela, Israël comme Juda a recours à deux voies complémentaires. L’une, la grâce, consiste à montrer les horreurs perpétrées sur la population civile israélienne par la projection de films et de témoignages de survivants, d’otages libérés, de blessés, de familles endeuillées afin de susciter l’émotion d’une part et de démontrer la véracité des faits d’autre part. La seconde voie visant à convaincre par la rencontre personnelle – rappelons que les gouvernants des Etats-Unis, (le Président Joe Biden en personne), et d’Europe se sont déplacés afin de rencontrer le Premier Ministre israélien Benyamin Netaniyahou – afin d’apporter leur soutien et surtout souvent afin de faire pression sur le gouvernement israélien en ce qui concerne la politique à conduire en temps de guerre. Israël doit, ainsi, à la fois concilier la grâce au jugement de ces nations qui ne saisissent pas toujours l’ampleur cosmique de cette guerre « חַרְבוֹת בַּרְזֶל Harvot Barzel, les Glaives de Fer », après le 7 octobre.

Quant à la troisième « avancée », nous assistons, en Israël, à une forme de renouveau spirituel, d’élan religieux s’accompagnant d’un retour aux racines de l’identité hébraïque. Nombreux sont celles et ceux qui, dans la souffrance individuelle et le traumatisme national, trouvent un réconfort intérieur profond et sincère en se ressourçant dans la prière et les psaumes en particulier. Toute la nation d’Israël ne cesse de prier pour la libération de tous les otages et lors de la fête de Hanoucca, la fête des lumières commémorant la victoire des Maccabées sur les Grecs, elle s’est unie fébrilement à Tsahal, aux commandants de Tsahal qui, accompagnés de leurs troupes armées, allumèrent les lampes de la fête dans tout Gaza, le fief protégé par le Hamas.

Cette guerre semblable à celle de David contre les Amalécites (I Samuel 30 : 1-20) brûlant la cité de Tsiklag et enlevant les enfants et les femmes, nous révèle qu’Israël est en train d’écrire, sans l’ombre d’un doute, une nouvelle page de la Bible… 

יג וַיֹּאמֶר מֹשֶׁה אֶל-הָעָם, אַל-תִּירָאוּ, הִתְיַצְּבוּ וּרְאוּ אֶת-יְשׁוּעַת יְהוָה, אֲשֶׁר-יַעֲשֶׂה לָכֶם הַיּוֹם: … יד יְהוָה, יִלָּחֵם לָכֶם; וְאַתֶּם, תַּחֲרִשׁוּן.  (שמות יד: יג-יד)13 Et Moïse répondit au peuple : “Soyez sans crainte ! Attendez, et vous serez témoins de l’assistance que l’Éternel vous procurera en ce jour ! … 14 L’Éternel combattra pour vous ! …” (Exode 14 : 13-14).

[1] Parashat VaYigash : Genèse 44 : 18-47 : 27.

Shabbat shalom !

Haïm Ouizemann

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J’ai plus de 30 ans d’expérience dans l’étude et l’enseignement de la Bible. Il n’y a pas de limite à ce que la Bible prodigue comme connaissance et inspiration pour la vie.
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